jeudi 28 mai 2009

- 10 000 brioches à saisir.


L'équipe des Papillons blancs sera épaulée par environ 300 bénévoles. Photo B. H.

Le rendez-vous donné par les Papillons blancs est attendu dans tout le Pays beaunois : pour la bonne cause, chacun pourra faire un don en échange d'une brioche. Du 2 au 9 juin.

"En moyenne, le don est légèrement supérieur à 5 euros." (Daniel KOCH, organisateur et administrateur de l'Association les Papillons Blancs de Beaune et sa région).

Depuis quelque temps, la médiatisation de l'opération passait surtout par de mauvaises nouvelles : des usurpateurs, assis sur la réputation de l'événement et l'attente de la population, vendaient des brioches sous l'identité de bénévoles des Papillons blancs...
« Lundi encore le cas s'est reproduit à Meursault. Nous avons donc pris des précautions pour que tout se passe bien : les bénévoles seront munis de badges de la mairie et le logo de l'association sera apposé sur les brioches », indique Daniel Koch, organisateur de l'événement.
Précautions de sécurité mises à part, l'opération consistera en un échange entre bénévoles et habitants, une brioche contre don pour l'association.
Où ira l'argent ? Chaque année, l'association qui prend en charge les personnes soumises à un handicap mental, reverse l'argent à l'une de ses structures. Cette opération permettra d'aménager une terrasse couverte dans son établissement de Savigny-lès-Beaune, et paiera les travaux d'équipement du parc (terrain de foot, tir à l'arc, parcours de santé etc.).

Benjamin HUTTER, Le Bien Public

source : journal "Le Bien Public", édition "Beaune", jeudi 28 mai 2009


mardi 26 mai 2009

- Isabelle Miler, présidente de l'ADAPEI 21, interview.


Isabelle Miler, présidente de l’Adapei de Côte d’Or« Parce que je suis un peu louve »

(Par Maud Salignat-UNAPEI)


Si Isabelle Miler s’est engagée à l’Adapei de Côte d’Or pour en assumer la présidence depuis un an, c’est par colère d’abord puis pour protéger toutes les personnes handicapées mentales, quasiment comme ses trois enfants.


Militer oui mais pas seule


Quand on rencontre Isabelle Miler, c’est qu’on a réussi à se caser dans l’un des rares trous de son emploi du temps. Prenez ce mercredi-là. Encore heureux que ce soit son jour de relâche, à l’office HLM où elle travaille. Car il faut se faufiler entre une interview à la radio, l’entraînement de handball du plus jeune de ses fils, Vincent, 12 ans, le déjeuner en famille (préparé la veille) et la réunion de fin d’après-midi au siège de l’Adapei de Côte d’Or.
Et quand on rencontre Isabelle Miler pour parler de son parcours de militante, c’est qu’on est arrivé à dépasser sa réticence naturelle à « se mettre en avant ».
Isabelle Miler, qui plus est, ne conçoit la présidence de l’Adapei 21 qu’en équipe. D’ailleurs, auprès d’elle ce jour-là, il y a celle qui se définit comme son « deuxième bras gauche », Jacqueline Muller. L’assonance de leur nom fait qu’on les confond souvent. Elles en rigolent volontiers. L’une et l’autre ont une fille autiste d’une vingtaine d’années. L’une et l’autre n’ont pas eu de réel diagnostic du handicap de leur fille. L’une et l’autre ont vécu les affres du manque de solution adaptée pour leur enfant. L’une et l’autre ont bien conscience d’avoir partagé là l’expérience de bien des parents d’enfants handicapés mentaux. Cette empathie avec leurs « semblables » est au cœur de leur engagement, quand en 2002, elles créaient la commission des parents d’enfants autistes de l’Adapei de Côte d’Or. Un premier pas qui les a très vite conduites à prendre les rênes de cette association, l’une en tant que présidente, l’autre vice-présidente.

Aux sources de l’engagement


Ce n’est pas pour trouver une solution pour Laurie, sa fille autiste, qu’Isabelle s’est engagée à l’Adapei. Isabelle Miler raconte ce qui a justifié de son engagement .

Laurie avait dix-huit ans alors, et le parcours du combattant était déjà en grande partie derrière Isabelle : sa fille était accueillie dans un hôpital de jour qui était assez ouvert à l’accompagnement éducatif.
Mais un jour, en discutant avec une maman, Isabelle s’est rendu compte que même si l’autisme, on en parlait désormais, les prises en charge demeuraient toujours aussi chiches. Ce qui lui a fait dire à l’époque : « Ils font de la pub mais il n’y a rien derrière ». De colère, Isabelle se dit qu’« il faut faire quelque chose ». Mais elle se dit aussi que créer une énième association dans l’autisme, cela serait s’éparpiller, gaspiller ses forces. Et puis, « que son enfant soit autiste, trisomique, polyhandicapé, il a des besoins qui sont souvent les mêmes ». D’adhérente lambda, Isabelle Miler devient alors administratrice, chargée de la commission de parents d’enfants autistes.
Isabelle ne nie pas que la recherche d’une solution pour son enfant puisse être à l’origine d’une adhésion à l’association. Mais selon elle, c’est surtout par altruisme que cette adhésion se transforme en engagement : « Si on ne vient que pour sa solution à soi, une fois que sa solution est trouvée, on va laisser tomber ».


Militer… puis présider


« Ce sont les autres qui nous poussent ». Isabelle Miler dit ne pas avoir « beaucoup réfléchi » avant de devenir présidente de l’Adapei 21. Non, le parcours a été naturel pour elle. Au point qu’elle est passée de l’étape bénévolat pour devenir tout de suite militante. Non pas qu’elle ait une âme de leader mais bien parce qu’une équipe s’était soudée autour de projets, de créations d’établissements notamment, et la nécessité s’est imposée d’elle-même. Pour elle, militer à l’Adapei, c’est réfléchir à des solutions d’avenir, faire en sorte que les choses avancent, mais aussi « protéger tous ces enfants comme le ferait une louve, une lionne même. Le cercle de mes enfants s’est élargi Isabelle Miler donne les détails de son parcours de « louve » protectrice », dit-elle.
L’Adapei n’est pas gestionnaire. Elle a créé une association de gestion, l’Ages Adapei. Même si les deux sont fortement imbriquées, ce choix a été fait pour garder à l’association son caractère familial, tout en ayant un « regard » sur le fonctionnement des établissements. Ce côté famille, Isabelle l’a à cœur. Elle a bien conscience que son engagement, comme celui de tout bénévole, de tout militant, implique toute sa famille. Ne serait-ce que pour lui laisser du temps à donner aux autres.
Le manque de solution pour les jeunes adultes autistes, Isabelle Miler l’a vécu et s’est très vite saisie de la problématique. Il aura fallu plus de 10 ans pour que l’IME où est accueillie Laurie se restructure pour devenir FAM et accueillir des adultes. Ce n’est certes pas le premier écueil qu’a dû vivre Isabelle, mère d’une fille autiste à une époque où l’on ne parlait pas d’autisme. Anecdote révélatrice : à l’époque, elle a compris le handicap de sa fille à travers un reportage des « Dossiers de l’écran »…


Un idéal mais aussi beaucoup d’organisation


L’engagement, sacrifice ou épanouissement ? « Ni l’un ni l’autre »Isabelle Miler décrit l’idéal qui la mène, mais aussi ce sens de l’organisation sans lequel rien ne serait possible , répond Isabelle Miler du tac au tac.
Elle, elle parlerait plutôt d’« idéal ». Parce que ces enfants-là parlent avec le cœur avant de parler avec la tête et qu’on ne peut pas ne pas les aider. Oui, mais elle l’admettra, présider une association quand on travaille et qu’on a un enfant handicapé, c’est quand même de l’organisation. Aussi pour elle est-il essentiel que ce soit un travail d’équipe.
« Si chacun donnait un tout petit peu de son temps, ne serait-ce que pour donner de la bonne humeur », se prend-elle à espérer…
La pénurie en bénévoles, notamment parmi les jeunes parents, l’Adapei 21 la vit comme beaucoup d’associations. Isabelle Miler a ses explications face à cette problématique. « Parce qu’il y a d’abord beaucoup d’associations », et donc beaucoup de dispersion des bénévoles. Et puis, il n’est pas évident pour un jeune parent d’entrer dans l’association. « Il faut avoir fait ce parcours individuel d’acceptation du handicap », avoir assez de recul pour faire appel à l’aide d’une association. Il est une réalité dont Isabelle a conscience : l’évolution vers une société de consommation qui veut qu’on vienne vers l’association quand on en a besoin. Autre évolution déterminante : le fait que les mères aujourd’hui travaillent et qu’il faut pouvoir ménager du temps. C’est possible, dit-elle envers et contre tout, avec de l’organisation, avec le concours de tous.

Même si elle n’en gère pas elle-même le quotidien, l’Adapei de Côte d’Or a été à l’origine de la création d’un foyer de vie pour 57 adultes en 1994, d’un FAM pour 33 adultes porteurs de multi-handicaps en 2008 et d’un accueil adapté de jour pour enfants et adolescents autistes en 2005.Ses projets à l’horizon de 2010-2011 : un FAM pour adultes autistes, une MAS pour adultes polyhandicapés, un projet d’accueil adapté pour personnes handicapées vieillissantes.Pour en savoir plus,consultez le site de l’association Adapei de Côte d’Or

sources : site internet www.unapei.org, rubrique "s'impliquer", "le MAG" mai 2009. Interview Maud Salignat-UNAPEI.

lundi 25 mai 2009

- A la Cité Verte, les habitants apportent leurs idées.

Les habitants du quartier de la Cité Verte, se sont réunis dernièrement au foyer de vie des Papillons Blancs. Accueillis par Michel Boizot, directeur de l’établissement, une dizaine d’élus dont le maire et les adjoints et une bonne cinquantaine de citoyens s’installèrent confortablement dans la magnifique salle de réunion.

Les participants, contribuables de la commune, ont pu apprécier la parfaite réhabilitation des locaux de l’ex-centre éducatif et professionnel, propriété de la Ville.

Après une brève introduction du maire, Roland Bonnaire, chaque adjoint a exposé le contenu de ses missions : Gérard Michéa, 1er adjoint, responsable des affaires scolaires et culturelles et partiellement, de la communication, a développé l’ensemble des tâches variées et nombreuses menées dans son domaine de compétences (vie des écoles, expositions, manifestations culturelles, projet du centre culturel des Ursulines, communication…).

Jack Dubief, 2e adjoint, responsable de la Jeunesse et des Sports, a expliqué son action aux côtés des enfants et adolescents du conseil municipal des jeunes et les projets en cours (installation de structures de jeux dans les quartiers nouveaux et au Jardin Anglais, réalisation d’un terrain multisports…).

Isabelle Vandroux, 3e adjointe, a informé l’assistance sur tous les travaux conduis par la commission « Sécurité, Santé, Risques majeurs » (sécurité routière, plan de sauvegarde, problème posé par le manque de médecins en milieu rural…).

Alain Becquet, conseiller municipal, en l’absence de Frédéric Girard, 4e adjoint, retenu ailleurs par des obligations professionnelles , a fait le point sur les manifestations festives prévues cet été (fête de la Musique, championnat de France in store, fête patronale, courses rollers et cycliste…).

Daniel Fesland, 5e adjoint, responsable des travaux et du patrimoine a exposé les grandes lignes de sa mission très importante au sein de tous les quartiers de la ville.

Samuel Mutin, conseiller municipal, chargé d’une commission « veille économique », a informé les auditeurs attentifs, sur les partenariats conduits par la commune dans le secteur économique.

Cette commission œuvre quotidiennement pour conserver les activités existantes et tenter d’en attirer de nouvelles comme « Passion Plaisance » qui s’est installée à Seurre en septembre 2008.

Le conseil municipal vient de modifier sont Plan local d’urbanisme (PLU) pour sauvegarder le secteur commercial du centre –ville et freiner la transformation de commerces en logements.

Sylvie Bigouret, conseillère municipale, intervient à son tour sur l’organisation du 40e anniversaire de Seurre avec Bodenheim en Allemagne : le programme établi pour le premier week-end de juillet sera fort dense et à dominante culturelle et festive. En ce domaine la municipalité travaille en partenariat étroit avec l’association des jumelages présidée par Elisabeth Schmidt.


source : Journal "Le Bien Public", édition Val de Saône. 25 mai 2009

lundi 11 mai 2009

- Décès de Monsieur Michel COUILLEROT

Le Président de l'Association les Papillons Blancs de Beaune et sa région, Philippe Chaussade, les membres du Conseil d'Administration, les directeurs, le personnel de la Maison d'Accueil Spécialisée d'Agencourt, font part du décès de leur collègue et ami,
MICHEL COUILLEROT
Ancien directeur de la MAS d'Agencourt.

mercredi 6 mai 2009

- Shopping et handicap : Une première en Côte d'Or.

Au centre commercial Leclerc


On connaissait les places de parking réservées aux handicapés, bleues et proches des accès aux lieux importants. L'enseigne beaunoise du supermarché Leclerc va plus loin dans la signalisation et la protection.

Depuis quelques jours, un nouvel édifice s'élève sur le parking du centre commercial Leclerc, à Beaune. Premier du genre en Côte-d'Or, cet abri assure une « super-signalisation » visuelle des emplacements réservés et protège les personnes handicapées des intempéries lors de leurs déplacements.


Un abri en PVC


Le concept s'appelle Handy Protect Place. Créé en direction des usagers dans le besoin, il permet également de mieux sensibiliser les automobilistes aux problèmes de stationnnement des personnes handicapées et garantit un meilleur respect des places qui leur sont réservées.

Pas de badge, de télécommande ou de technique complexe d'arceaux : l'installation est un simple abri, en toile PVC renforcée.

« Une personne handicapée ne devrait pas passer 5 à 10 minutes sous la pluie, le temps de quitter sa voiture pour s'installer dans son fauteuil roulant. La seule idée de rester mouillé toute la journée lui interdit tout déplacement », note Patrick Marcilly, chargé de mission pour HPP Logos, porteur du projet. Et d'ajouter : « Les difficultés sont les mêmes quand il s'agit de charger des courses dans le coffre… » Ces gestes simples ne le sont pas pour une personne souffrant de handicap. « Cette installation, tant visuellement (identification des places) que pratiquement (protection face aux intempéries), me semble être une solution vraiment positive face aux difficultés que l'on rencontre au quotidien », remarque Frédéric, futur usager du procédé.


En service


Inaugurées lundi en présence d'usagers, de représentants de la mairie, du conseil général, de la police nationale, de l'enseigne et de la marque, les quatre places protégées sont d'ores et déjà en service.

« Si c'est la première implantation que nous réalisons en Côte-d'Or, le concept Handy Protect Place suscite un engouement qui laisse présager une diffusion rapide des abris dans le département, et en Europe, notre horizon », explique Patrick Marcilly.

L'idée est simple, efficace, utile et citoyenne : l'espoir est aujourd'hui partagé qu'elle soit pleine d'avenir.

B. H.



source : "Le Bien Public", édition Beaune, 6 mai 2009